Engagé dans le commerce de matières premières au Moyen-Orient et en Afrique, M. Tajideen avait été désigné par Washington comme un "important contributeur financier" du mouvement chiite du Hezbollah, classé par les Etats-Unis comme une "organisation terroriste".
Fin mai, la justice américaine a accepté la demande de libération d'urgence de Kassim Tajideen, 64 ans, qui arguait que son âge et "ses sérieux problèmes de santé" le rendaient vulnérable au nouveau coronavirus.
"L'homme d'affaires libanais Kassim Tajideen est arrivé à l'aéroport international de Beyrouth après avoir été relâché par les autorités américaines", a indiqué mercredi l'ANI.
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Dans un communiqué, la famille de M. Tajideen "a salué son retour à Beyrouth après une absence douloureuse de plus de trois ans de détention aux Etats-Unis". Elle a expliqué que son retour avait été retardé "jusqu'à ce qu'un avion ne soit fourni pour le transporter lui et d'autres citoyens libanais".
M. Tajideen était détenu depuis 2017 après avoir été expulsé du Maroc vers les Etats-Unis, où la justice l'a condamné à cinq ans de prison et 50 millions de dollars d'amende pour avoir contourné des sanctions américaines.
Les relations entre Washington et le Hezbollah ont connu ces derniers jours un regain de tensions. Le chef du mouvement Hassan Nasrallah a vivement critiqué mardi soir l'ambassadrice américaine à Beyrouth, l'accusant d'"ingérence" dans les affaires du Liban et de se comporter comme le "chef militaire" ou le "haut commissaire" du pays. Il réagissait à des propos virulents de Dorothy Shea, qui a qualifié le Hezbollah "d'organisation terroriste" lors d'un entretien dans les médias, accusant l'organisation d'avoir "siphonné des milliards de dollars qui auraient dû aller dans les coffres du gouvernement".