Le réseau social Facebook cède à l’appel de ses utilisateurs. Le groupe a indiqué le 21 octobre, qu'il allait commencer à autoriser la publication d'images et de contenus potentiellement choquants.
Mais à la condition que ceux-ci présentent un intérêt dans l'actualité, assouplissant ainsi ses règles jugées parfois étriquées.
"Nous allons commencer par autoriser davantage de contenus que les gens estiment importants, qui méritent d'être dans l'actualité ou qui ont un intérêt public, même s'ils ne respectent pas nos critères", ont écrit Joel Kaplan et Justin Osofsky, les vice-présidents de Facebook dans un blog.
"Notre intention est d'autoriser davantage d'images et d'histoires sans que cela ne pose des risques de sécurité, ou que des mineurs ou toute personne ne souhaitant pas l'être soient exposés à des images terribles", ont-ils poursuivi.
Le réseau social a plusieurs fois été critiqué pour avoir retiré des contenus jugés choquants alors qu'ils présentaient un intérêt particulier, comme une vidéo de prévention sur le cancer du sein, au sujet de laquelle Facebook a reconnu vendredi 21 octobre avoir fait "une erreur" en la retirant.
L'association caritative suédoise Cancerfonden, qui a diffusé cette vidéo expliquant dans un dessin animé comment détecter les signes de cancer du sein, a trouvé "incompréhensible et étrange que quelqu'un puisse percevoir des informations médicales comme choquantes", a expliqué à l'AFP sa directrice de communication Lena Biornstad.
Une polémique similaire avait éclaté en septembre dernier lorsque Facebook avait effacé une publication d'Erna Solberg, la Première ministre norvégienne. Il s'agissait de la photo historique de la petite Vietnamienne fuyant un bombardement au napalm, au motif que l'enfant était nue.
Facebook interdit à ses 1,7 milliard d'utilisateurs de publier des images de nudité, à l'exception des œuvres d'art, des images d'allaitement et des contenus pédagogiques. Le réseau social proscrit également toute incitation à la haine ou à la violence.