L'homme, âgé de 33 ans, était présent lors de la perquisition vendredi soir des policiers au domicile du deuxième suspect soupçonné d'avoir été en contact avec l'assaillant la veille des faits. "On essaie de clarifier son rôle dans tout ça", a précisé la source judiciaire.
Le deuxième individu, âgé de 35 ans, a été interpellé vendredi soir à Nice et placé en garde à vue.
Jeudi, un premier suspect âgé de 47 ans avait été arrêté après avoir été vu aux côtés de l'agresseur, un jeune tunisien fraîchement arrivé en Europe, sur des images de vidéosurveillance la veille des faits. Il était encore en garde à vue samedi matin, a précisé la source judiciaire.
Lire aussi : Vidéo. La France sous le choc au lendemain de l'attentat jihadiste de Nice
Les enquêteurs cherchent à déterminer si l'assaillant a pu bénéficier de complicités et comment il s'est procuré les deux téléphones retrouvés dans un sac contenant des effets personnels. Les deux portables sont en cours d'exploitation.
Selon les premiers éléments de l'enquête, Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, est arrivé à Nice la veille ou deux jours avant l'attaque.
Jeudi matin, il est entré dans la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption, dans le centre-ville de Nice, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain Vincent Loquès, 55 ans.
Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s'était réfugiée.
Lire aussi : Le Maroc dénonce l'attaque de Nice et exprime sa solidarité et sa compassion aux victimes et à leurs familles (MAE)
Brahim Issaoui, maîtrisé par une équipe de la police municipale qui a fait feu sur lui à plusieurs reprises, a été conduit grièvement blessé à l'hôpital Pasteur de Nice. Inconscient, il n'a pu être entendu par les enquêteurs.
Des zones d'ombre persistent sur le parcours et les motivations du jeune homme, qui avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, dans le centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille.
Arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l'Italie, le 9 octobre.
Selon sa mère, Brahim Issaoui, réparateur de motos, faisait la prière depuis deux ans et demi. "Il ne sortait pas et ne communiquait pas avec les autres", a-t-elle dit à l'AFP.
En Tunisie, il avait des antécédents judiciaires de droit commun de violence et de drogue, selon la justice tunisienne qui a également ouvert une enquête.