"Je trouve qu'on a beaucoup hystérisé le sujet et ça, je le regrette", a déclaré la ministre sur la chaine de télévision BFMTV, en rappelant que la vente de ce produit en France était légale.
"On est face à une stratégie commerciale d'une entreprise privé", a ajouté la ministre, "à partir du moment où la loi est respectée, je n'ai pas d'autre commentaire à faire".
"On a trop hystérisé ce débat. (...) Il faut cesser d'hystériser ce débat", a insisté Nicole Belloubet, jugeant "dommage" que des responsables politiques aient alimenté la polémique.
L'annonce de la commercialisation en France de ce hijab de running a en effet suscité une vive controverse politique, à droite comme à gauche.
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"Si vous me demandez à moi personnellement ce que j'en pense - mais ça n'a aucun intérêt dans le débat - je trouve que le sport c'est des valeurs d'universalisme et je ne vois pas pourquoi les femmes se contraindraient elles-mêmes à porter ce type de vêtements", a affirmé Nicole Belloubet.
La ministre a expliqué "respecter le choix" de Decathlon qui, après une journée de polémique, a annoncé mardi soir renoncer à commercialiser le produit "à l'heure qu'il est".
C'est une "énième polémique qui consiste à dénoncer la possibilité pour les femmes voilées d'avoir une vie normale", avait déploré dans un communiqué l'association féministe Les Effrontées, en dénonçant un "climat raciste".
L'équipementier sportif Nike commercialise déjà en France un hijab de sport, en noir, gris ou blanc, au prix de 30 euros.