La semaine dernière, Florient Philippot, vice-président du parti de l'extrême-droite français, le Front national (FN), avait qualifié de "police politique" les enquêteurs ayant mené une perquisition au FN, dans le cadre de l'enquête sur les emplois présumés fictifs au Parlement européen.
Le ministre de l'Intérieur avait aussitôt condamné les insinuations de Philippot qui jetaient la suspicion sur les policiers et sur les forces de l'ordre.
"Ces insinuations sans aucune preuve ni fondement sont inacceptables et elles sont indignes d’un responsable politique. Elles sont une attaque massive contre notre état de droit et contre la démocratie", a-t-il affirmé.
Dans ses propos, le vice-président du FN avait également laissé entendre que les fonctionnaires de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) étaient corrompus et informaient la presse contre des rémunérations.
Le syndicat de police UNSA a dénoncé dans un communiqué "toute instrumentalisation à des fins politiciennes de la police nationale et de ses serviteurs", alors que le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a déploré "une suspicion politique permanente".
Le Front national est visé par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen, qui a donné lieu à plusieurs perquisitions et mises en examen.