Le Rassemblement National n'a remporté aucune région aux élections du week-end dernier, dans un scrutin où il espérait justement conquérir des territoires pour avoir une rampe de lancement en vue de 2022.
"Si on avait eu une région, ça aurait été plus simple", reconnaît Philippe Olivier, le conseiller de Marine le Pen, finaliste malheureuse de la dernière présidentielle de 2017 face à Emmanuel Macron, qui est bien placée pour se qualifier encore en 2022 selon les sondages.
Le congrès de ce week-end devrait permettre d'apporter certaines clarifications demandées par les militants.
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Beaucoup s'interrogent sur le parachutage de candidats issus des rangs de la droite comme têtes de liste aux régionales, d'autres questionnent le fonctionnement interne du parti voire l'"usure" de Marine le Pen qui participera en avril à sa troisième élection présidentielle.
"Si c'est pour s'asseoir et applaudir à toute rompre et faire des concours de tweets dithyrambiques, autant rester chez soi", grince Romain Lopez, maire RN de Moissac (sud-ouest), à l'AFP.
Mais la question du positionnement politique du parti sera également posée, après le revers des régionales.
Depuis plusieurs années, le RN, force politique montante à laquelle les autres formations font barrage, tente d'être perçu comme un parti "comme les autres" afin d'éviter la diabolisation de l'étiquette extrême droite qui repousse une partie de l'électorat.
Une stratégie de nouveau contestée par quelques figures comme l'ancien président du parti Jean-Marie le Pen, qui estime que le RN doit retrouver sa "virilité" et "faire vivre" ses thèmes fétiches -immigration et insécurité- ou encore comme l'eurodéputé Gilbert Collard pour lequel "la dédiabolisation est un piège".
Marine le Pen peut-elle se laisser déborder sur sa droite?
C'est le pari des soutiens du polémiste Eric Zemmour, qui accuse Marine le Pen d'être trop modérée et qui pourrait se lancer dans la course à la présidentielle.
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En attendant, Marine le Pen est assurée d'être réélue présidente du parti dimanche puisqu'elle seule candidate à sa succession.
Et la situation dans les sondages n'est pas encore dramatique pour la candidate, largement qualifiée pour le second tour dans toutes les études d'opinion.
Elle serait toutefois battue par le président sortant, Emmanuel Macron, au second tour, comme en 2017.