France-présidentielle: Valls ne soutiendra ni Hamon ni Macron

Manuel Valls.

Manuel Valls. . DR

L'ex-Premier ministre Manuel Valls, finaliste malheureux de la primaire de la gauche, entretient le doute sur l'identité du candidat qu'il compte soutenir à l'élection présidentielle d'avril-mai.

Le 14/03/2017 à 08h35

"Je ne peux pas apporter mon parrainage à Benoît Hamon", déclare-t-il à l'hebdomadaire Paris Match dans une interview publiée mardi.

L'annonce est symbolique puisque le candidat investi par le Parti socialiste (PS) a déjà obtenu plus de 500 signatures d'élus, le seuil requis pour concourir, mais elle révèle les divisions au sein des fidèles de Manuel Valls, classés à la droite du Parti socialiste.

Lors de la primaire organisée par le PS, en janvier, Manuel Valls s'était engagé à se conformer au résultat en soutenant, même de loin, le vainqueur en dépit de ses désaccords de fond avec l'ancien ministre de l'Education.

"Benoît Hamon? Emmanuel Macron? Personne ne sait qui fera quoi (...) Il y a un grand désarroi et une décomposition", affirme l'ancien chef du gouvernement dans Paris Match.

Certains de ses proches ont démenti lundi soir des informations de presse selon lesquelles il s'apprêtait à appeler les électeurs à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour, le 23 avril.

Selon un article publié lundi soir sur le site du Parisien, qui évoque sans les nommer des sources concordantes dans l'entourage de Manuel Valls, ce dernier devrait faire un premier pas vers cette annonce "mardi soir devant ses fidèles conviés salle Colbert à l'Assemblée", à 39 jours du premier tour.

Une source parlementaire proche de l'ancien Premier ministre a confirmé à Reuters la tenue d'une réunion des proches de Valls ce mardi à 19h00 (18h00 GMT) à l'Assemblée.

D'après cette source, Manuel Valls avait indiqué fin février lors de la dernière réunion de ses fidèles à l'Assemblée qu'il "donnait une quinzaine de jours à Benoît Hamon pour faire des avancées significatives, c'est-à-dire se recentrer, sinon il en tirerait les conséquences."

Face à la perspective d'un bon score de la candidate Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, suggéré par les sondages, la question du "vote utile" se fait de plus en plus pressante dans les rangs socialistes.

L'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a ainsi confirmé la semaine dernière qu'il était en "discussion" avec Emmanuel Macron en vue d'un éventuel ralliement, alors que la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a multiplié les marques de sympathie à l'égard de l'ex-banquier d'affaires de 39 ans.

Autre figure socialiste, le président de l'Assemblée nationale sortante Claude Bartolone, qui ne compte pas briguer de nouveau mandat, a indiqué la semaine dernière dans des entretiens accordés au Monde et à Paris Match qu'il n'avait pas encore fait son choix pour le premier tour entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron.

La candidate du Front national Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont toujours donnés au coude-à-coude dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, avec respectivement 26,5% et 25%, selon la livraison de lundi du sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match-CNews et Sud Radio.

Par Le360
Le 14/03/2017 à 08h35