Longtemps cantonné aux coulisses, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) a créé la surprise en remportant haut la main la primaire de la droite avec son projet de thérapie de choc, de restauration de l'autorité, de lutte contre la délinquance et de mobilisation contre le "totalitarisme islamique".
Engagé depuis près de 40 ans en politique, le député de Paris, qui a fait campagne sur l'austérité et la probité, a été fragilisé par un scandale sur des emplois fictifs présumés octroyés à sa famille qui a conduit à son inculpation pour "détournement de fonds publics". Ses démêlés judiciaires ont semé le doute dans son camp, ce qui s'est traduit par une chute de popularité.
Autre surprise de la campagne, ce tenant de l'aile gauche du parti socialiste a réussi à imposer sa ligne sociale et écologiste au second tour de la primaire, face à l'ex-Premier ministre Manuel Valls.
Ancien ministre du président François Hollande, député, Benoît Hamon s'efforce de rassembler une gauche écartelée entre plusieurs courants pour franchir le premier tour du scrutin. Il a obtenu le soutien de l'écologiste Yannick Jadot mais n'a pas scellé d'alliance avec le chantre de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, ce qui bloque mathématiquement toute chance de victoire.
Présidente depuis 2011 du parti d'extrême droite Front national fondé par son père, député européenne, Marine Le Pen table sur la vague nationaliste qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche et conduit les Britanniques à voter pour le Brexit pour faire gagner ses idées anti-immigration, anti-Europe, anti-mondialisation.
Elle avait obtenu 17,9% des voix lors de sa première candidature à la présidentielle en 2012. Son parti - qui s'efforce de lisser son image sulfureuse - a engrangé depuis les succès électoraux avec son discours "patriote", xénophobe, europhobe et protectionniste. Au coude à coude avec Emmanuel Macron au sommet des sondages, elle est pour l'instant donnée battue au second tour.
Inconnu du public jusqu'à son entrée au gouvernement en 2014, cet ancien banquier d'affaires devenu ministre de l'Économie s'est lancé fin août dans la course à la présidence avec son mouvement "En Marche!", positionné au centre de l'échiquier politique.
Jeune et charismatique, il attire les foules à ses meetings, engrange les soutiens de personnalités politiques ou économiques de tous bords, caracole en tête des intentions de vote mais doit encore transformer les désirs diffus de renouvellement politique en votes concrets dans les urnes. Jamais élu, il est attaqué par ses adversaires sur son manque d'expérience.
Ancien ministre et cofondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, déjà candidat en 2012 (11,1%), se présente "hors parti" sous la bannière de la "France insoumise", avec le soutien du parti communiste. Il appelle à "l'insurrection citoyenne", contre la mondialisation et pour un référendum sur l'Union européenne.
Très actif sur les réseaux sociaux et sur le terrain, il n'a pas souhaité se rallier au socialiste Benoît Hamon malgré des convergences d'idées et se place en cinquième position dans les sondages.