Israël a bombardé a annoncé l’intensification de ses frappes sur la bande de Gaza, en préparation d’une invasion terrestre. «Dès aujourd’hui, nous allons augmenter les frappes», a prévenu samedi le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, le but étant de «réduire les risques pour nos forces dans les prochaines étapes» du conflit. Selon le gouvernement du Hamas, au moins 55 personnes ont été tuées dans le territoire durant la nuit de samedi à dimanche.
Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël Denis l’attaque du Hamas le 7 octobre, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza, au moins 4.385 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon les autorités locales.
L’armée israélienne a massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de ce territoire exigu et sous siège total, où vivent 2,4 millions de Palestiniens. Une opération terrestre s’annonce périlleuse, face à des combattants du Hamas aguerris qui détiennent toujours plus de 200 otages pet prisonniers israéliens ou d’autres nationalités.
- Situation catastrophique à Gaza -
Israël a appelé le 15 octobre les civils du nord de la bande de Gaza à fuir vers le sud pour se mettre à l’abri des bombardements. Mais les bombardements se poursuivent aussi dans le sud de la bande de Gaza. Selon l’ONU, au moins 1,4 million de Palestiniens ont été déplacés depuis le début du conflit, et la situation humanitaire dans le territoire est «catastrophique».
«Le temps est compté avant que les taux de mortalité ne montent en flèche en raison de l’apparition de maladies et du manque de capacités en matière de soins de santé», ont averti samedi cinq agences de l’ONU.
Soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, la bande de Gaza est placée depuis le 9 octobre en état de «siège complet» par Israël qui y a coupé l’eau, l’électricité et l’approvisionnement en nourriture.
Samedi, un convoi de vingt camions transportant de l’aide humanitaire est entré depuis l’Egypte par le poste-frontière de Rafah, seule issue de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, qui a été à nouveau fermé ensuite.
Mais selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), ces vingt camions n’équivalent qu’à 4% des importations quotidiennes de Gaza avant le début des hostilités, et au moins 100 camions par jour sont nécessaires pour améliorer la situation. Au moins 42% des logements de la bande de Gaza ont été détruits ou endommagés depuis le début du conflit, selon l’OCHA.
Foyers de tension
Autre foyer de tension, le nord d’Israël, où les échanges de tirs se multiplient entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas et basé dans le sud du Liban. Le Hezbollah «entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup», a averti dimanche l’armée israélienne.
Par ailleurs, des frappes israéliennes dimanche ont mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, à Damas et Alep, ont rapporté les médias syriens en citant une source militaire.
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a annoncé le déploiement de plusieurs systèmes de défense antimissiles «à travers la région», et le placement en état de «pré-déploiement» de moyens militaires supplémentaires. Après le 7 octobre, les Etats-Unis ont déjà déployé deux porte-avions et leurs navires d’escorte en Méditerranée orientale.
Tant du côté israélien que du côté libanais, les villes proches de la frontière se vident de leurs habitants, qui craignent un embrasement. Selon les autorités libanaises, près de 4.000 personnes ont afflué depuis le sud du pays vers la ville côtière de Tyr et on trouvé refuge dans des écoles publiques ou chez leurs proches.