Plus de 400 jeunes se sont rassemblés dans le quartier de Chajaya, à l'est de la ville de Gaza, pour réclamer la reconstruction du territoire et la fin des divisions inter-palestiniennes, l'un des facteurs primordiaux du marasme gazaoui.
La manifestation avait été organisée, via les réseaux sociaux, par un groupement de jeunes Palestiniens intitulé le "Mouvement du 29-avril". Son but: montrer que "la rue palestinienne" peut changer la situation actuelle et que la jeunesse puisse faire entendre sa voix.
Des policiers en civil qui s'étaient mêlés à la foule ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing sans leur causer de blessure graves, a indiqué le journaliste de l'AFP. Ils ont ensuite arrêté sept personnes, selon des témoins. La manifestation a alors tourné court. Le ministère de l'Intérieur du Hamas a déclaré dans un communiqué que la foule était devenue violente, forçant la police à intervenir "pour protéger la vie des manifestants, après quoi le calme a été rétabli".
La bande de Gaza où s'entassent 1,8 million de Palestiniens, est en proie à la récession, à l'inflation et à un chômage qui touche plus de 40% de la population et plus de 60% des jeunes.
Son économie est étouffée par un strict blocus israélien depuis 2006 et, plus récemment, un quasi-blocus égyptien. La guerre de 2014 contre Israël a mis son économie à genoux et malgré l'ampleur des destructions, la reconstruction se fait attendre.
Les divisions entre les grands mouvements palestiniens accentuent la dépression. Aux termes d'un accord de réconciliation scellé en avril 2014, l'Autorité palestinienne établie en Cisjordanie et dominée par le Fatah laïque et modéré devait reprendre pied dans la bande de Gaza. En réalité, le Hamas semble ne rien vouloir céder de ses prérogatives.