Kamal Eddine Fekhar connaîtraît-il le même sort que celui du journaliste Mohamed Tamalt, décédé fin 2016, suite à une grève de la faim observée en prison à Alger? La question agite les esprits des militants des droits de l'Homme, en Algérie et ailleurs. Selon les dernières informations, le militant de la cause amazighe, incarcéré dans la foulée des tristes affrontements ethniques survenus en 2015 entre minorité mozabite et majorité arabe soutenue par Alger, se trouve actuellement à l'hôpital de Menia dans la wilaya de Ghardaïa où il a été transféré dimanche.
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L'information, divulguée par l'avocat de Kamal Eddine Fekhar, et relayée par le site d'information "Tout sur l'Algérie", relance ainsi les inquiétudes sur l'état de santé de ce détenu politique dont le seul tort est de vouloir défendre la cause de la minorité ethnique mozabite de rite ibadite, prise entre le marteau de la répression policière et l'enclume des pratiques racistes de la communauté arabe de rite malékite.
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Toujours d'après l'avocat de Fekhar, il s'agit de la cinquième grève de la faim observée par son client, accusé notamment «d’incitation à la haine et à la violence», «d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’unité nationale».
Des accusations toutes fabriquées de la part d'un régime habitué à réprimer toute forme de droit et de liberté, surtout quand ce droit concerne le peuple amazigh.