Anwar Gargash n'a pas précisé à quels médias il faisait référence mais ses propos surviennent au lendemain d'allégations d'un journaliste de la chaîne qatarie Al-Jazeera qui a fait état du piratage de son téléphone et de ceux de dizaines de ses collègues. Une enquête d'experts au Canada, sur laquelle le journaliste se base, affirme que des pays de la région pourraient être derrière ce piratage.
Sur Twitter, le ministre qatari s'est félicité d'un "climat social et politique dans le Golfe" propice à mettre fin à la crise avec le Qatar mais, a-t-il dénoncé, "les médias qataris semblent tenir à saper tout accord". "Un phénomène étrange et difficile à expliquer", a-t-il ajouté.
En 2017, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations avec le Qatar et lui ont imposé un boycott, interdisant notamment leur espace aérien. Ils accusaient le riche émirat gazier de soutenir des mouvements islamistes et d'alimenter les troubles dans la région via ses médias. Doha a toujours nié.
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Le Koweït a annoncé la semaine dernière que le prochain sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG, dont font partie l'Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et le Qatar) se tiendrait le 5 janvier en Arabie saoudite, pays qui a récemment exprimé sa volonté de résoudre la crise.
L'Egypte et les Emirats arabes unis ont officiellement apporté leur soutien aux négociations mais, selon une source saoudienne, Abou Dhabi répugne à céder face à Doha.
Le quatuor anti-Qatar a imposé 13 conditions pour lever le boycott dont la fermeture d'Al-Jazeera, la célèbre chaîne d'information connue pour ses critiques acerbes de certains régimes arabes.