Tenant des drapeaux grecs et des pancartes frappées du non, les manifestants étaient environ 5.000, selon la police, sur la place Syntagma au pied du Parlement en scandant des slogans contre l'austérité, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Non, pour une patrie libre", "Non, pour l'avenir pour nos enfants", "Les banques en prison", pouvait-on lire sur certaines banderoles des manifestants proches d'un parti de gauche extra-parlementaire, Epam (Front uni pan-populaire). Deux autres rassemblements, dont l'un conduit par un millier de partisans de Syriza non loin de l'Université, se tenaient dans le même temps.
Certains manifestants chantent, dansent, agitent des drapeaux grecs, scandent "Oxi" (Non en grec). Les visages sont rayonnants. Des stands vendant drapeaux grecs et sifflets se sont montés un peu partout sur la place. George Kotsakis, 55 ans, vêtu d'un jogging au motif des jeux Olympiques d'Athènes 2004, tient un drapeau à la main: "Je suis ravi, c'est merveilleux, la vie sera différente a partir de maintenant."
Jenny, 27 ans, employée, est venue "fêter" avec une amie. "Je suis heureuse. Le non c'est la meilleure option. Nous avons pris une décision en ne pensant pas à la peur mais en pensant au futur. J'espère que le non nous apportera un meilleur avenir".
A la foule se mêlent beaucoup de journalistes étrangers tandis que des touristes observaient aussi la scène. Connie Cowper, 64 ans originaire des Etats-Unis agite un petit drapeau grec: "je suis sortie de mon hôtel pour voir ça. Mais je me sens triste car le pays a tellement perdu (...) j'adore les Grecs, ils ont le coeur sur la main".