guineenews.org n’hésite pas à parler de «chiffres affolants» pour qualifier les pertes subies par les opérateurs économiques. Après les 15,2 millions d’euros de préjudices établis fin novembre dernier, le GOHA est revenu ce mardi sur les pertes essuyées par les opérateurs économiques dans les violences pré-électorales à Conakry et d'autres villes du pays.
«L'organisation dirigée par Cherif Abdallah ne s'est pas limitée qu'aux dégâts causés par la dernière élection présidentielle. Elle dresse un autre bilan qui prend en compte les pertes subies par les opérateurs économiques depuis 2007, début de la recrudescence des violences socio-politiques en Guinée, jusqu'en fin 2015», explique le journal.
Les comptes sont ainsi arrivés à quelque 141,6 milliards de francs guinéens (soit environ 16,8 millions d’euros), suite à «un contrôle rigoureux suivi d’amendements et de corrections». Dans les détails des chiffres, c’est à Conakry que les pertes ont été les plus lourdes. «Elles sont estimées à 131,5 milliards de francs guinéens (environ 15,5 millions d’euros), soit 92,90% des pertes totales», a indiqué le GOHA, dans un communiqué repris par guineenews.org.
Si la valeur des pertes est à la hausse, le nombre des victimes, en revanche, a diminué après «correction». La corporation des hommes d’affaires dénombre désormais 546 agents économiques, au lieu de 589. «A ce jour, plusieurs commerçants sont en cessation d’activités, d’autres n’arrivent pas à se relever suite aux coups subis», a déclaré Cherif Abdallah, cité par guineenews.org.
Au delà du processus électoral de 2015, le GOHA rappelle que les opérateurs économiques ont enregistré des pertes dans la plupart des violences qu'a connues le pays.Entre 2007 et 2015, 1.568 opérateurs économiques ont été victimes de pillages avec des pertes subies estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros, selon le GOHA.