Plus que trois semaines et l’Organisation mondiale de la Santé déclarera la Guinée exempte de la fièvre hémorragique à virus Ebola. En effet, depuis la sortie du dernier cas guéri – un bébé de trois semaines- du centre de traitement d’Ebola de Conakry, le pays boucle ce mardi 8 décembre son 21è jour sans aucun cas positif notifié dans les huit centres de traitement situés sur son territoire. Un délai toutefois insuffisant au regard des protocoles sanitaires imposés de l’OMS qui exigent 42 jours avant la déclaration de la fin de l’épidémie.
Cette déclaration tant attendue pourrait intervenir entre le 29 et le 30 décembre si aucun cas confirmé ne vienne remettre le compteur à zéro.
En attendant, les autorités sanitaires mettent les bouchées doubles. Elles multiplient les campagnes de sensibilisations à l’endroit de la population. Et rappellent à tout moment l’interdiction de manipuler ou de transférer tout corps d’une ville à une ville ainsi que bien d’autres rites entretenus par les leaders religieux. Des pratiquent qui ont fortement contribué à la propagation du virus au tout début de l’épidémie.
Aussi, elles encouragent la nécessité de faire sécuriser tous les enterrements par la Croix rouge pour éviter tout rebondissement de la maladie.
La Coordination nationale de riposte à Ebola, bien que rassurée comme le souligne son porte-parole Fodé Tass Sylla, appelle les guinéens à observer les règles d’hygiène. «Les populations doivent continuer à se laver les mains à l'eau et au savon ou avec de l'eau chlorée», confie-t-il dans un entretien à Le360. «Tout le pays est au vert. Nous sommes confiants. Mais c’est tout le monde qui prie pour qu’on ne retourne pas à zéro», affirme M. Sylla.
Selon les statistiques de la Coordination la Guinée a enregistré 3804 cas confirmés, probables et suspects d’Ebola pour 2536 décès depuis l’annonce officielle de l’épidémie en Mars 2014. Au total 115 agents de santé, soit 55% du nombre infecté, ont été tués par la maladie alors qu’ils tentaient de sauver des vies humaines.