Guinée: la société civile veut proposer une feuille de route au gouvernement

Mamady Youla, nouveau Premier ministre de la Guinée.

Mamady Youla, nouveau Premier ministre de la Guinée. . DR

Le Conseil national des organisations de la société civile de Guinée, la structure faitière du mouvement social dans le pays, travaille présentement sur un projet de feuille de route qu’il compte soumettre au nouveau gouvernement.

Le 06/01/2016 à 18h49

Le document est en cours de finalisation. Selon le Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) à l’origine du projet, il va contenir des propositions pertinentes qui tiennent compte des préoccupations des populations et leurs aspirations à une vie meilleure.

La date à laquelle cette feuille de route sera remise au gouvernement n’est pas connue pour l’instant. Le CNOSC-Guinée a organisé une retraite mardi 5 janvier à Coyah, environ 50 kilomètres à l’Est de Conakry, pour analyser les propositions et peaufiner sa vision.

Officiellement, le document est loin de remplacer la «Lettre de politique du gouvernement» qui sera bientôt déclinée par le Premier ministre, Mamady Youla, devant le Parlement. Pour les initiateurs, il ne s’agit pas non plus d’un cahier de charge. Mais «un document qui prend en compte les préoccupations de la population à la base», comme l’a rappelé Dansa Kourouma, président du conseil.

Appelé «Document de stratégies d’amélioration des conditions de vie», il comprend trois axes prioritaires. Le premier concerne le développement social avec pour toile de fond la réforme dans les secteurs de la santé, l’éducation et la sécurité. Un second volet englobe le développement économique, notamment l’agriculture et l’économie rurale.

Enfin le troisième axe se focalise sur l’Etat de droit et la bonne gouvernance. A travers cet aspect, l’organisation de la société civile espère ouvrir la voie à une adoption rapide de la Loi anti-corruption, ainsi qu’à une bonne traçabilité des dépenses liées aux prochaines campagnes électorales.

«Nous ferons des propositions pour aider le gouvernement à avoir des instruments juridiques pour une meilleure moralisation des dépenses publiques», a ajouté Kourouma.

On rappelle que le Conseil national des organisations de la société civile de Guinée compte au moins 80 réseaux, parmi lesquels les plus puissantes centrales syndicales et la principale confédération paysannes du pays. Il a été créé en 2002 et dispose aujourd’hui de représentations dans les 38 préfectures que compte la Guinée.

Par Ougna Elie Camara
Le 06/01/2016 à 18h49