L’arrivée du président Erdogan à Conakry, prévue pour le 3 mars courant, dernière étape d’une tournée ouest-africaine qui l’aura conduit successivement en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigéria, sonne comme un voyage à visée économique.
Les informations en notre possession révèlent qu’il sera accompagné, en plus de membres du gouvernement, de plus de 150 hommes d'affaires. Leur mission consistera à prospecter et à tisser des accords de partenariat entre les deux Etats, mais aussi entre les secteurs privés des deux pays.
D’ores et déjà, quelques mises au point relatives à cette visite présidentielle ont eu lieu lundi 29 février. Une délégation conduite par l’ambassadrice de Turquie en Guinée, Nur Sagman, et le ministre guinéen du Commerce, a passé en revue les accords de coopération bilatérale liant les deux pays.
Par ailleurs, de nouveaux domaines, dans lesquels la Guinée pourrait bénéficier d’assistance turque, ont été «identifiés», selon une source ministérielle.
Depuis plusieurs années, la Turquie ne cache plus ses ambitions en Guinée. Très présentes dans le domaine des BTP, les entreprises turques ont raflé ces dernières années les contrats de construction de deux complexes hôteliers et d'une cimenterie dans la capitale guinéenne.
Dans le domaine de l’éducation, Ankara offre également des bourses aux étudiants guinéens et œuvre à sa manière au rayonnement de sa culture en Guinée.
L’ouverture en 2013 de l’ambassade de Turquie à Conakry a largement contribué à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.
Il faut souligner que les derniers chiffres disponibles font état d’un volume d’échange estimé à 60 millions de dollars en 2012. Outre la faiblesse des échanges, la balance commerciale est fortement en faveur de la Turquie, en ce sens que 95% des échanges entre les deux pays sont constitués d’importations en provenance du pays de Mustapha Kamel Atatürc.