Mamady Youla, premier Chef de gouvernement dans l’histoire de la Guinée, né après l’indépendance du pays, en 1958, a de la vision. En prenant fonction le mardi 29 décembre courant, il a promis la continuité des actions déjà engagées, mais surtout la rupture avec certaines pratiques du passé.
Dans cette perspective, le Premier ministre, 54 ans, nommé le samedi 26 décembre , dit vouloir s’atteler au relèvement du système de santé. Pour lui, c’est une priorité absolue dans la mesure où la fièvre Ebola, dont la fin a été déclarée le jour de son installation par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a mis au jour les carences du système sanitaire du pays.
Economiste de formation, le Chef de gouvernement entend également porter une attention particulière sur le domaine économique. Dans cette perspective, il annonce la poursuite et l’ouverture de chantiers ambitieux visant la relance de l’économie nationale.
Parmi ceux-ci, figurent en bonne place la construction du barrage hydroélectrique de Souapiti d’une capacité de 515 mégawatts, les infrastructures de transports, les aménagements agricoles et, naturellement, la reprise des projets miniers, secteur dont il est issu.
Il promet aussi de s’investir dans la modernisation de l’administration publique, la promotion du secteur privé et des logements sociaux.
«Le gouvernement que j’aurai l’honneur de diriger embrassera avec détermination ces chantiers», dit-il.
Selon Youla, l’action de son gouvernement s’inscrira aussi dans le cadre du renforcement de la culture démocratique et de l’Etat de droit. Pour le renforcement du tissu national et de la cohésion sociale, il insiste sur sa volonté de faire du dialogue un objectif primordial.
En cédant le fauteuil de la Primature à son successeur, le Premier ministre sortant, Mohamed Saïd Fofana, a suggéré pour sa part d’ajouter à cette liste le renforcement de l’unité nationale et la paix, le renforcement des pouvoirs d’achat des Guinéens, la promotion de l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes.