La plateforme de revendications date du 13 janvier. Les deux syndicats réunis sous le nom Inter-centrale syndicale CNTG-USTG demandent que le prix du litre du carburant soit fixé à 5.000 francs guinéens, contre 8000 francs guinéens, actuellement.
Les mouvements syndicaux fondent cette revendication sur la dégringolade du cours du pétrole sur le marché mondial, et un protocole d'accord signé avec le gouvernement en janvier 2015, relatif à la flexibilité des prix à la pompe en fonction des réalités à l'international.
En outre, ils appellent à la révision des conventions pour les secteurs des BTP, l'hôtellerie, le tourisme, les mines et carrières. Ils ajoutent enfin à cette liste, l'élaboration d'une convention collective pour la presse privée, les établissements d'enseignement privés, des établissements de santé privés ainsi que les subventions que la loi leur accorde.
L'Inter-centrale syndicale CNTG-USTG ne menace pas pour l'instant de déclencher une grève générale. Elle précise seulement que ses revendications de 2016 s'inscrivent dans une dynamique d'équilibre et d'allègement des charges sur les ménages.
Les deux syndicats se montrent cependant insatisfaits quant à l'application de l'accord signé l'an dernier. Celui-ci prévoyait, entre autres, la suppression des barrages non conventionnels sur les routes, la révision du régime des pensions de retraite et les indemnités de départ à la retraite. Des points que les deux forces ouvrières jugent «non respectés» par le gouvernement.
La dernière baisse constatée à la pompe remonte à mars dernier. Le gouvernement était alors descendu de 9000 à 8000 francs guinéens sous la pression des mêmes syndicats.