Les médias privés guinéens vont bénéficier de l’accompagnement de l’Etat. Alors qu’ils estimaient «perdue» la subvention de 2015, le gouvernement vient en effet de leur accorder 3 milliards de francs guinéens.
La HAC, l’institution de régulation des médias par laquelle l’aide transite, a invité lundi les associations de presse privée à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de faire un partage et éviter des exclusions.
Les subventions annuelles de l’Etat sont habituellement reparties entre trois grandes associations de médias: l’AGEPI (Association guinéenne des éditeurs de presse indépendante), Urtelgui (Union des radios et télévisions libres de Guinée) et l’Aguipel (Association guinéenne de la presse en ligne).
Prévues dans les budgets de l’Etat, elles sont accordées entre août et octobre. Le retard enregistré dans l’allocation de 2015 est dû à l'impact de la fièvre Ebola et à l'élection présidentielle.
Les bénéficiaires saluent la mise à disposition de cette subvention. L’Aguipel (Association guinéenne de la presse en ligne) qui a mené des démarches pour l’obtention de la manne financière souligne qu’elle permettra aux médias de consolider leurs finances compte tenu de la faiblesse des recettes publicitaires. «Cette subvention constitue un complément qui permet aux entreprises de presse d’arrondir les angles, dans un contexte économique difficile dû à l’épidémie d’Ebola», a commenté son président, Amadou Tham Camara.
L’appui financier de l’Etat guinéen à la presse privée a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 400 millions à 3 milliards de francs guinéens en 2015 (le montant débloqué actuellement).
En 2016, elle est revenue à 2 milliards de francs guinéens à cause de l’amoindrissement des recettes financières.