La catastrophe est survenue dans le village de Bouré Nafadji dans la région de Siguiri, située à 700 km à l'est de Conakry. Les victimes exploitaient une mine d’or souterraine abandonnée depuis plusieurs mois lorsque la galerie s’est effondrée. Des recherches sont en cours pour retrouver d’éventuels survivants.
Selon Seydou Condé, Chargé d’Etudes Mine à la préfecture de Siguiri, les victimes, toutes inexpérimentées dans l’orpaillage, opéraient en toute clandestinité lorsqu’elles ont été prises au piège. «Tous ceux qui sont morts n’étaient pas des spécialistes dans l’orpaillage alors que l’ancienne mine était considérée à risque», a-t-il confié à Le360. En tout cas, le bilan est encore provisoire du fait qu'il est difficile d'avoir une idée exacte du nombre d'orpailleurs qui opraient au niveau du site.
Les effondrements dans les mines artisanales guinéennes sont récurrents dans la région de Siguiri où la recherche de l’or reste la principale activité. En avril 2014, sept personnes dont cinq femmes avaient péri dans un drame similaire.
Quatre mois plus tard, un arrêté conjoint signé du ministre de l’Administration du territoire et de celui des Mines et de la géologie avait annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de toute exploitation artisanale de l’or en Guinée. Les ministres avaient avancé des raisons sécuritaires et la campagne agricole pour justifier cette décision. Toutefois, celle-ci n’avait pas été respectée par les populations pauvres de la région qui rêvent toutes de l’or.
Les autorités locales affirment prendre régulièrement des dispositions qui ne sont toujours pas appliquées par les exploitants artisanaux. «Officiellement les mines artisanales sont fermées. Nous sillonnons les localités pour inviter les gens à quitter les mines et à respecter cette interdiction. Mais dès que nous quittions les lieux d’exploitation, les orpailleurs, en complicité avec les présidents de districts, reprennent leurs activités», a affirmé Seydou Condé.