L’officiel britannique était en mission à Singapour quand la BBC lui a tendu le micro pour le faire réagir sur l’interception de 17 migrants illégaux dans un camion. Interrogé sur la façon dont la Grande-Bretagne pourrait résoudre la crise d’immigration, le secrétaire aux Affaires étrangères a tenu un discours des plus ferme. «La priorité numéro un de la Grande-Bretagne était de trouver un moyen de rendre plus facile le renvoi des migrants illégaux». Et d’enfoncer le clou: «L’Europe ne peut pas absorber des millions de migrants en provenance d’Afrique».Pis encore, Philip Hammond se montrera même haineux en insinuant que la crise économique que vit le vieux continent est quelque part la faute des migrants subsahariens. «Ce n’est pas une situation durable parce que l’Europe ne peut pas se protéger et préserver son niveau de vie et sa structure sociale, si elle doit absorber un tel flux de migrants».
Ces propos de l’officiel britannique n’ont pourtant suscité aucune indignation de la part des organisations humanitaires qui s’érigent en donneurs de leçons quand il s’agit de pays non occidentaux. Ni Human Right Watch, ni Amnesty n’ont pipé mot quant à ce discours qui dénote avec les principes des droits de l’homme les plus élémentaires. Ces ONG ne cessent pourtant de critiquer certains pays comme le Maroc quant à la manière de traiter les immigrés subsahariens, alors que leur politique migratoire est nettement plus humanitaire.