Irak: 30 morts dans un nouvel attentat

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Des membres du groupe terroriste Daech ont attaqué un mausolée chiite au nord de Bagdad, quelques jours après l'un des pires attentats qu'ait connu le pays.

Le 08/07/2016 à 14h43

Des membres du groupe Daech ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi un mausolée chiite au nord de Bagdad, faisant trente morts, selon les forces de sécurité, quelques jours après l’un des pires attentats ayant secoué l’Irak.

Selon un responsable des forces de sécurité, des assaillants ont d’abord bombardé au mortier le mausolée Sayed Mohamed, situé à Balad, à environ 80 km au nord de la capitale irakienne, puis des kamikazes se sont fait exploser sur un marché à proximité.

Cette attaque s’est produite cinq jours après un attentat au minibus piégé à Bagdad qui a fait près de trois cents morts, l’un des plus meurtriers ayant secoué l’Irak depuis l’invasion américaine en 2003.

Après les tirs de mortiers, deux kamikazes ont pénétré dans le mausolée, y ont ouvert le feu, puis se sont fait exploser sur un marché à proximité, a indiqué un porte-parole du commandement des opérations conjointes dans un communiqué.

Un troisième kamikaze a été tué et sa ceinture explosive désamorcée, a précisé ce porte-parole, attribuant cette attaque à Daech. Le groupe terroriste a ensuite revendiqué l'attaque via son agence Amaq.

Le groupe jihadiste avait plus tôt cette semaine revendiqué un attentat-suicide commis dimanche dans un quartier commerçant de Bagdad. Selon le dernier bilan des autorités jeudi, au moins 292 personnes ont été tuées et quelque 200 blessées dans cette attaque qui a suscité l'indignation des Irakiens.

L’explosion s’est produite au moment où les Irakiens faisaient leurs courses avant l’Aïd al-Fitr, marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan. La déflagration elle-même a tué un nombre limité de personnes, mais les flammes se sont propagées et ont piégé les Irakiens qui se trouvaient dans les échoppes du quartier. Ces incendies compliquent aujourd’hui l’identification des victimes, alors que le bilan n’a cessé de s’aggraver depuis dimanche.

L’attaque a suscité la colère de nombreux Irakiens face à l’incapacité du gouvernement à protéger les populations civiles et à mettre en oeuvre des mesures de sécurité efficaces. Nombre d’entre eux se sont de nouveau rassemblés jeudi sur le lieu du drame, certains une bougie à la main, d’autres avec des banderoles énumérant les noms des victimes.

Le 08/07/2016 à 14h43