Dénonçant des "comploteurs", Faleh al-Fayyadh a prévenu lors d'une conférence de presse à Bagdad que le Hachd voulait "la chute de la corruption et non la chute du régime", répondant à l'un des slogans scandés par les manifestants au cours de la semaine écoulée.
Le chef du Hachd al-Chaabi, désormais en grande partie intégré aux troupes régulières irakiennes, a en outre affirmé "savoir qui est derrière les manifestations" et qui "a planifié une chute du régime", un plan "qui a échoué" selon lui.
"Ils seront punis", a-t-il ajouté.
Peu avant, le Guide suprême iranien Ali Khamenei, avait lui-même dénoncé sur Twitter "un complot" monté par des "ennemis" pour "semer la discorde" entre son pays et le voisin irakien. Mais, a-t-il prévenu, "ils ont échoué et leur complot n'aura pas d'effet".
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Selon l'agence officielle iranienne Irna, ce tweet a été publié en réaction aux manifestations qui ont lieu à Bagdad et dans le sud du pays à majorité chiite, depuis le 1er octobre, pour réclamer le départ du gouvernement accusé de corruption ainsi que des réformes économiques.
Les autorités irakiennes ont accusé des "saboteurs" et des "tireurs non identifiés" infiltrés de cibler manifestants et forces de l'ordre.
Plus de 100 personnes ont été tuées depuis le début de ce mouvement de contestation, dont huit membres des forces de sécurité selon des sources médicales et sécuritaires. Plus de 6.000 personnes ont en outre été blessées.
L'Iran soutient plusieurs groupes armés chiites en Irak et a aidé le pouvoir irakien dans sa guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, sont également un allié de Bagdad.