"Les conditions ne sont pas réunies et il est désormais trop tard", a déclaré Ali Janati, cité par l'agence de presse officielle Irna. "Le sabotage vient des Saoudiens", a affirmé le ministre iranien de la Culture.
Le comité d'organisation du pèlerinage dépend du ministère de la Culture et de la guidance islamique.
Des pourparlers se sont tenus en avril en Arabie Saoudite entre Saoudiens et Iraniens pour fixer les conditions de l'organisation de ce pèlerinage un an après le choc provoqué par la mort de près de 2.300 personnes, dont plus de 450 Iraniens dans une gigantesque bousculade lors du hajj de septembre 2015. Téhéran avait alors dénoncé l'"incompétence" de Ryad.
"Le responsable de l'Organisation du hajj a eu quatre rencontres avec le ministre saoudien du Hajj, leur attitude a été très froide et impropre. Ils n'ont pas accepté nos propositions en ce qui concerne la délivrance des visas, le transport et la sécurité des pèlerins", a déclaré M. Janati.
"Les responsables saoudiens disent que nos pèlerins doivent aller dans un autre pays pour faire la demande de visa", a ajouté M. Janati.
Téhéran demandait que les visas soient délivrés en territoire iranien, bien que les relations diplomatiques entre les deux puissances régionales sont rompues depuis le mois de janvier.Saïd Ohadi, le président de l'Organisation iranienne du hajj a déclaré que l'Arabie saoudite avait également refusé de "donner l'autorisation aux compagnies aériennes iraniennes d'aller en Arabie Saoudite".
Ces pourparlers étaient les premiers entre officiels des deux puissances rivales depuis la rupture de leurs relations diplomatiques le 3 janvier.
Cette décision avait été prise par Ryad après une attaque contre l'ambassade saoudienne à Téhéran par des Iraniens protestant contre l'exécution d'un opposant chiite saoudien.
L'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite ont de nombreux points de désaccord, comme sur la guerre en Syrie où Téhéran soutient le régime, alors que Ryad appuie des groupes rebelles.