Dans ce texte publié sur le site du quotidien L'Opinion, Mohammed Moussaoui reconnaît que «le CFCM dans son format actuel n'est plus viable». En décembre, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait déclaré que cet interlocuteur des pouvoirs publics depuis 2003 était «mort».
Le gouvernement a lancé un Forum de l'islam de France (Forif) qui doit se réunir dans les prochaines semaines et aboutir à une forme de représentation de l'islam basée sur les acteurs départementaux et non plus à partir de la tutelle des fédérations de mosquées affiliées à des pays (Algérie, Maroc, Turquie) qui composent le CFCM.
«Il y a possibilité de faire émerger d'une façon coordonnée avec les pouvoirs publics une nouvelle organisation du culte musulman, légitimée par les acteurs du terrain», ajoute Mohammed Moussaoui.
Lire aussi : France: pour le ministre de l'Intérieur, le CFCM est «mort» et «n'est plus l’interlocuteur» des pouvoirs publics
Selon lui, «celle-ci doit être le fruit d'une concertation associant le Forif et les structures départementales du culte musulman mises en place ou en cours de l'être».
«Cette nouvelle organisation pourrait être suivie d'une autodissolution du CFCM dans le respect de ses statuts», ajoute-t-il. Mohammed Moussaoui, dont la présidence s'achève le 19 janvier, invite «toutes les composantes du CFCM à s'inscrire dans cette démarche», et à «acter cette orientation à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire qui pourrait intervenir prochainement».
Pour lui, «tous les cultes de notre pays ont dû s'adapter à un moment de leur histoire». «L'islam de France est à ce carrefour. Tourner la page du format actuel des instances représentatives du culte musulman et inventer de nouvelles formes d'organisation qui soient en concordance avec la société française (...) est une première réponse aux nombreux défis que doit relever l'islam de France».