"Il est dans un état critique mais stable", a dit Raphy Walden à des journalistes par téléphone. "Les chances de survie sont plutôt bonnes", a dit M. Walden, qui est aussi le gendre de M. Peres.
Israël s'inquiétait toujours mercredi matin pour la vie de son ancien président et prix Nobel de la paix Shimon Peres, hospitalisé d'urgence en soins intensifs mardi soir à la suite d'un accident vasculaire cérébral majeur à 93 ans.
Auparavant, une porte-parole de M. Peres, Ayelet Frisch, jointe brièvement au téléphone par l'AFP, a indiqué que les médecins étaient réunis mercredi matin pour se concerter. Elle ne s'est pas exprimée précisément sur l'évolution de l'état de M. Peres.
Les messages ont afflué de la classe politique israélienne pour espérer le rétablissement du dernier des pères fondateurs de l'Etat d'Israël encore en vie, de l'un des grands artisans des accords d'Oslo synonymes d'espoir de paix avec les Palestiniens, aujourd'hui mal en point.
Au cœur des grandes batailles de la courte histoire d'Israël et des farouches controverses d'un monde politique souvent féroce, M. Peres est devenu une personnalité consensuelle, considérée comme un sage de la nation, et son hospitalisation a causé un choc, bien qu'il s'agisse de la troisième en 2016.
M. Peres "a subi un accident vasculaire cérébral majeur, accompagné d'un saignement", a dit dans la nuit, dans une courte intervention devant la presse, le professeur Yitzhak Kreiss, directeur de l'hôpital Tel-Hashomer où le neuvième président israélien a été admis à Ramat Gan, non loin de Tel-Aviv.
Il a été placé sous sédatifs et sous respirateur artificiel dans l'unité de soins intensifs, a dit le chef du plus grand établissement hospitalier d'Israël.
Plus tard dans la nuit, le bureau de M. Peres et ses médecins ont indiqué qu'il se trouvait "dans un état grave mais stable" et qu'il avait été décidé de ne pas l'opérer pour le moment.
L'hémisphère droit du cerveau a été endommagé, a dit au quotidien Haaretz le chef de l'unité spécialisée de Tel-Hashomer, David Orion. Mais "ces dommages ne sont pas le principal problème actuellement. Nous travaillons à faire en sorte que sa vie ne soit pas menacée", a-t-il dit.
Les praticiens n'ont pas avancé de pronostics, mais l'état de M. Peres était de toute évidence alarmant.
"Je reste optimiste mais nous vivons des heures difficiles", a dit le fils de l'ancien président, Chemi Peres, aux journalistes devant l'hôpital.
"Nous allons apparemment être appelés à prendre des décisions difficiles par la suite", a-t-il poursuivi sans préciser son propos.
Les proches de M. Peres, rassemblés à l'hôpital, reçoivent des messages de soutien du monde entier, a-t-il déclaré. "Je veux dire à tous que rien n'était plus important pour mon père qu'Israël et son peuple. Mon père est une être unique. Je prie pour lui et je demande à tous ceux qui prient de continuer à prier avec nous", a-t-il dit.