Un puissant séisme, d’une magnitude de 5,9 sur l’échelle ouvert de Richter, a frappé ce lundi 3 juin le centre du Japon. La secousse s’est produite à 06H31 du matin (21H31 GMT dimanche), selon l’Agence météorologique japonaise (JMA), à la pointe de la péninsule de Noto.
Cette même zone, essentiellement rurale et bordant la mer du Japon, avait été l’épicentre du tremblement de terre survenu le 1er janvier dernier, et qui avait provoqué la mort de plus de 260 personnes. Les autorités ont fait état en milieu de matinée de trois maisons écroulées, sans rapporter de victimes.
La chaîne de télévision publique NHK a montré des images d’au moins une maison dont les murs étaient gravement endommagés et le toit de tuiles partiellement au sol. Aucune anomalie n’a été détectée dans les centrales nucléaires du pays, a assuré le porte- parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi. De multiples répliques se sont produites dont une secousse de magnitude 4,8 dix minutes après la première.
«La zone est soumise à une activité sismique depuis plus de trois ans, y compris le séisme de magnitude 7,6 du 1er janvier de cette année. Cela devrait continuer dans un avenir proche, alors continuez à faire preuve de prudence», a rappelé la JMA sur son site internet. L’agence a aussi répété les dangers que peuvent provoquer des glissements de terrain et des chutes de pierres dans cette région, risques renforcés par la pluie et les tremblements de terre.
Des milliers de secousses par an
Au carrefour de plusieurs plaques tectoniques le long de la «ceinture de feu» du Pacifique, le Japon est l’un des pays où l’activité sismique est la plus importante au monde. Ainsi, 2.227 secousses d’intensité 1 ou supérieure sur l’échelle japonaise shindo (intensité sismique) ont été ressenties dans l’archipel en 2023, dont 19 séismes de magnitude égale ou supérieure à 6,0, selon la JMA.
La grande majorité de ces séismes sont bénins et même les plus forts causent généralement peu de dégâts, grâce notamment à l’application de normes de construction antisismiques extrêmement rigoureuses dans le pays. Cependant, de nombreux bâtiments -notamment dans les zones rurales- sont vétustes et donc vulnérables aux puissants séismes.
Le tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré au Japon, pays de 125 millions d’habitants, a été celui de magnitude 9 de mars 2011 au large de ses côtes nord-est, qui a déclenché un raz-de-marée ayant fait environ 20.000 morts ou disparus. Ce tsunami avait également causé l’accident nucléaire de Fukushima, le plus grave au monde depuis celui de Tchernobyl en 1986.