Le républicain Bob Corker, chef de la puissante commission des Affaires étrangères, n'a pas voulu entrer dans les détails de cette réunion, précisant simplement qu'elle aurait lieu à 11H00 (16H00 GMT) au Sénat et que seul "un petit groupe" de parlementaires y participerait.
Mme Haspel n'avait pas répondu à l'invitation des sénateurs, qui avaient entendu à huis clos, le 28 novembre, les ministres de la Défense Jim Mattis et des Affaires étrangères Mike Pompeo sur les informations dont dispose l'administration de Donald Trump au sujet de l'assassinat de Jamal Khashoggi, début octobre, au consulat saoudien à Istanbul.
L'absence de la cheffe de la CIA avait outré de nombreux sénateurs, y compris au sein des rangs républicains.
Journaliste critique du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi vivait depuis 2017 aux Etats-Unis, où il collaborait pour le Washington Post.
M. Pompeo avait affirmé devant les sénateurs que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".
Pourtant, selon plusieurs médias américains, la CIA estime que l'assassinat a été commandité par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé MBS. L'agence aurait comme preuve un échange de messages avec un proche conseiller supervisant l'opération, Saoud al-Qahtani, dans les heures précédant et suivant le meurtre.
Son rapport conclut, avec un degré de certitude "moyen à élevé", que MBS "ciblait personnellement" M. Khashoggi et qu'il a "probablement ordonné sa mort".
Les fuites dans la presse auraient provoqué la colère de la patronne de la CIA, alors que la Maison Blanche est accusée de vouloir épargner le prince héritier, en raison notamment des intérêts stratégiques américains au Moyen-Orient.
Donald Trump a déclaré publiquement que le service de renseignement n'avait "rien trouvé d'absolument certain"."Il se pourrait très bien que le prince héritier ait eu connaissance de cet évènement tragique --peut-être, peut-être pas!", a-t-il dit dans un communiqué le 20 novembre.