"J'implore le président Trump et la Première dame Melania Trump d'aider à faire la lumière sur la disparition de Jamal", écrit Hatice Cengiz dans une tribune publiée par le quotidien, auquel collabore M. Khashoggi.
Le Saoudien s'était exilé en 2017 aux États-Unis, après être tombé en disgrâce à la cour du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé "MBS".
La compagne turque du journaliste demande au prince héritier de "montrer le même niveau de sensibilité" en rendant publics les enregistrements des caméras de surveillance du consulat saoudien à Istanbul.
"Bien que cet incident pourrait potentiellement provoquer une crise politique entre les deux pays, ne perdons pas de vue l'aspect humain", ajoute-t-elle.
Mme Cengiz et M. Khashoggi étaient, raconte-t-elle, "en plein dans les préparatifs de mariage". C'est d'ailleurs pour cette raison que le journaliste s'était rendu au consulat. "Tout ce dont nous avions besoin était une feuille de papier".
Après "une première rencontre positive avec le personnel consulaire" quelques jours plus tôt, M. Khashoggi y est retourné le 2 octobre "sans douter qu'il y serait en sécurité", rapporte sa fiancée.
Mais la "peur" a commencé à envahir cette dernière après qu'elle eut "patiemment attendu" pendant trois heures qu'il sorte du bâtiment.
"Il est entré dans le consulat, et il n'y a aucune preuve qu'il en soit ressorti", rappelle Mme Cengiz, dont l'espoir de revoir un jour M. Khashoggi "s'amenuise de jour en jour".