Le répression sauvage avec laquelle est confronté le peuple kabyle met à rude épreuve la patience du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). C'est ce qui ressort en tout cas de l'appel qui vient d'être lancé depuis son exil parisien par le leader de ce mouvement, Ferhat Mehenni, également président du Gouvernement provisoire kabyle (KPK), dont le nouveau cabinet a été installé le 11 novembre 2017.
En effet, Ferhat Mehenni a appelé le peuple kabyle à mettre sur pied des corps de sécurité appelés "Les forces de contrainte et de sécurité", pour pouvoir se défendre contre la machine répressive du régime algérien hypothéquant les droits les plus élémentaires de civils amazighs sans défense, à leur tête "leur droit à l'autodétermination".
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Un appel qui a amené le régime algérien à rameuter et lâcher à nouveau sa meute médiatique contre Ferhat Mehenni, accusé de vouloir provoquer une nouvelle tragédie en Algérie, à l'instar de la décennie sanglante (années 90) ou du Printemps noir qui a secoué la Kabylie en avril 2001, et qui s'est soldé par un bain de sang (des centaines de morts et de blessés!) suite à l'intervention barbare des Robocops de l'armée algérienne. Les supports à la solde du pouvoir en place ont ainsi été nombreux à dénoncer ce qu'ils ont appelé "une dérive de trop" du leader du MAK, qualifié de "traître à la nation"!