Evoquant la fermeture par les autorités algériennes du siège d’un journal et l’arrestation du directeur d’une chaine de télévision privée, du producteur d’un talk-show satirique et d’une fonctionnaire du ministère de la Culture, le quotidien belge souligne que «cette brusque offensive administrative contre l’expression libre cache mal l’objectif politique de ses commanditaires».
«Pour régler la succession de Bouteflika, le clan présidentiel tente de museler la presse et les contestataires», écrit le journal, notant que «dans un lourd climat de fin de règne » ce clan «tente de régler la succession à la hussarde, en imposant un des siens».
Le quotidien belge relève que «plusieurs barons du régime impliqués dans des scandales de corruption gigogne font régulièrement les gros titres de la presse», rappelant que «le département du renseignement et de la sécurité (DRS), qui avait enquêté et présenté leurs dossiers à la Justice, a été dissous et son patron envoyé à la retraite», alors qu’un autre général à la retraite «croupit en prison depuis septembre 2015, sans procès; il avait dénoncé une bande mafieuse qui dirige le pays».
La Libre Belgique ajoute que «pour museler les dissidences, un projet de loi soumis au parlement vise à imposer un devoir de réserve aux officiers à la retraite, particulièrement remontés contre les dérives liberticides du pouvoir», avant d’évoquer la querelle entre les généraux du régime et noter que «c’est la cohésion, bien fragile, de l’armée qui va se fissurer».