Les Palestiniens ont fait le choix d'internationaliser leur cause et d'abattre la carte de la CPI après de longues décennies de négociations dans le conflit israélo-palestinien toujours au point mort. Et malgré le rejet du Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution mettant fin à l'occupation israélienne dans les trois ans, ils avaient décidé de rejoindre, en 2014, la CPI qui a pour vocation de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. "La Palestine recherche la justice, pas la vengeance", a assuré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Malki, dans l'espoir que des dirigeants israéliens soient un jour condamnés pour crimes de guerre ou crimes liés à la corruption. Cette démarche aux conséquences incertaines, s'avérera difficile à manipuler de par la lenteur du traitement. Quatre dossiers pourraient être portés devant la Cour: les colonies, le mur de séparation, le siège sur Gaza et la guerre à Gaza. Si l'adhésion de la Palestine, à la portée hautement symbolique, constitue un pas de plus dans la confrontation diplomatique et judiciaire engagée en 2014, la décision est jugée "cynique et hypocrite" du côté isréalien.
Par Le360
Le 02/04/2015 à 14h00