Déposée en juillet auprès de l’Ordre des médecins, cette plainte contre le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU) a été émise par plus de 500 spécialistes des maladies infectieuses , rassemblés au sein de la SPILF.
Comme le révèle le Figaro, ceux-ci dénoncent en premier lieu l’obstination de Didier Raoult à promouvoir et administrer coûte que coûte de l’hydroxychloroquine, alors même que les membres de la SPILF considèrent quant à eux que ce traitement associé à l’azithromycine est inefficace, voire dangereux.
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Mais cette accusation n’est pas la seule qui pèse sur le bouillant Professeur Didier Raoult, auquel les membres de la SPILF imputent huit autres entorses au code de déontologie médicale.
Il lui est notamment reproché ses critiques publiques à l’encontre de ses collègues, mais aussi des essais cliniques non conformes aux règles ou encore la diffusion de fausses informations.
Pour le moment, l’Ordre des médecins ne s’est pas encore prononcé. S’il devait se saisir de la plainte, une conciliation serait proposée entre le Pr. Didier Raoult et la SPILF mais, dans le cas contraire, le dossier devrait être instruit par la chambre disciplinaire régionale.
Le professeur de médecine marseillais risquerait alors une sanction sous forme d’avertissement ou de blâme, ou, pire encore, une interdiction d'exercer, pouvant aller jusqu’à trois ans. En plus de cette période de "mise à pied", le Professeur Raoult s’exposerait aussi à une radiation de l’Ordre des médecins.