Le Prix Nobel a été décerné au Quartet en Tunisie pour «sa contribution décisive à la construction d'une démocratie pluraliste» dans ce pays dans le cadre de la Révolution du Jasmin en 2011, a annoncé le comité Nobel.
Le Quartet a été formé à l'été 2013, à un moment où le processus de démocratisation était en danger en raison d'assassinats politiques et de vastes troubles sociaux.
Angela Merkel, le pape et un médecin congolais également en lice, des survivants de Hiroshima et Nagasaki repartent donc bredouilles de Norvège.
Tout pronostic était délicat car la liste des candidats, 273 cette année, était secrète mais la plupart des observateurs estimaient que le Comité Nobel norvégien devait braquer la lumière sur les efforts pour le désarmement nucléaire, soixante-dix ans après Hiroshima, ou la crise migratoire qui s'est propagée ces derniers mois, avec acuité, à l'Europe.
Dans ce contexte, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et iranienne Mohammad Javad Zarif, qui ont dévoilé en juillet un accord-clé visant à empêcher l'Iran de se doter de la bombe, étaient cités comme «nobélisables» mais un tel choix pouvait poser problème à la lumière de la situation au Moyen-Orient.
Pour la crise des migrants, la chancelière allemande Angela Merkel, également saluée pour son rôle dans la crise ukrainienne, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) ou des bons Samaritains comme le prêtre érythréen Mussie Zerai et la maire de l'île italienne de Lampedusa, Giusi Nicolini, étaient cités par les experts ou les bookmakers.Le Prix Nobel de la paix sera remis à Oslo le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l'industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel. Il consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 8 millions de couronnes suédoises (environ 9.354.500 de dirhams).