"Nous n'avons reçu aucune nouvelle information ou résultat de l'enquête côté saoudien", a déclaré le ministre, Mevlüt Cavusoglu, en marge d'une conférence au Qatar. "La Turquie ne renoncera pas sur ce sujet, nous irons jusqu'au bout", a-t-il ajouté.
Editorialiste critique du pouvoir de Ryad, Jamal Khashoggi a été tué par des agents saoudiens après être entré dans le consulat de son pays où il était venu effectuer des démarches administratives.
Mevlüt Cavusoglu a indiqué mardi que son pays était en discussions avec l'ONU pour une éventuelle enquête internationale sur ce meurtre qui a suscité l'indignation à travers le monde.
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La Turquie avait affirmé dans un premier temps ne pas souhaiter d'enquête internationale, privilégiant une coopération directe avec les autorités saoudiennes mais Ankara n'a de cesse de critiquer le manque de collaboration de Riyad, qui affirme que le meurtre a été commis sans son accord.
Les autorités saoudiennes ont rejeté une demande d'extradition turque des suspects, parmi lesquels deux proches du prince héritier Mohammed ben Salmane, accusés par Ankara de "faire partie des planificateurs" du meurtre.
Selon des responsables turcs, le journaliste a été étranglé avant d'être démembré par 15 agents saoudiens envoyés à Istanbul pour le tuer.
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L'implication de Mohammed ben Salmane a été évoquée dans cette affaire en Turquie et aux Etats-Unis, où le Sénat a adopté jeudi dernier une résolution le tenant pour "responsable du meurtre".
Selon de nombreux sénateurs et médias américains, des rapports de la CIA permettent de conclure qu'il en a bien été le commanditaire, ce que Riyad dément.