C’était inévitable! Tous les indicateurs convergeaient vers la banqueroute du régime algérien. Et, aujourd’hui, les preuves du défaut de paiement, les projets commencés et abandonnés, les chantiers qui ressemblent à des villes fantômes fleurissent chez le voisin de l’est. Comme par hasard, les régions réputées peu complaisantes envers le régime sont les premières concernées par l’arrêt des crédits de paiement.
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La Kabylie figure en tête de liste des territoires frappés par le défaut de paiement des entreprises qui ont été contraintes de laisser des chantiers inachevés. La presse locale cite l’exemple de la wilaya de Tizi Ouzou où plusieurs projets ont été arrêtés «faute de crédits de paiements».Parmi ces projets, figurent «ceux de la pénétrante de l'autoroute est-ouest et le stade de 50.000 places de Boukhalfa». Un journal algérien en conclut : «La situation difficile au plan financier du pays est à l'origine de cette situation de blocage au point où les plus septiques soutiennent que le pire est à craindre si le prix du baril du pétrole ne remonte pas d'ici quelques mois».Le pire est déjà là. Dans le rapport de la Banque mondiale sur les perspectives de l’économie mondiale, publié mardi 10 janvier, les prévisions sur l’économie algérienne seront dans le rouge durant les trois prochaines années. «La croissance en Algérie devrait ralentir à 2,9 % en raison d’un recul des dépenses en travaux publics et des retards dans les réformes du régime fiscal et des subventions», lit-on dans le rapport. Fixée respectivement à 3.9 et à 3.6% en 2015 et 2016, cette croissance ira décroissant selon la Banque mondiale pendant les trois années à venir en Algérie : 2.9 (2017), 2.6 (2018) et 2.8% (2019). Si l’on ajoute aux perspectives de la Banque mondiale les risques d’explosion sociale, comme cela a été vérifié lors des émeutes de la semaine dernière à Béjaïa et à Alger, le défaut de paiement de la paix sociale risque d’accélérer la faillite du voisin de l’est.
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Une seule entité est exempte du défaut de paiement par le régime algérien : le Polisario. Le pays peut couler, sa population peut se transformer en émeutiers, les autorités algériennes continueront à généreusement sponsoriser le Polisario et ses chefs pour entraver la marche du Maroc. La dernière preuve de ce régime d’exception est le long courrier confisqué à Air Algérie et mis à la disposition du patron du Polisario.
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