Un centre "pour la sensibilisation et la lutte contre la radicalisation" va être créé au niveau fédéral, a indiqué Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique.
Suite "à l'attaque terroriste avortée la semaine dernière" à Strathroy, une petite localité du sud de l'Ontario (centre), le Canada est "préoccupé par les loups solitaires attirés par des idéologies perverses et extrêmes qui font la promotion de la violence".
Mercredi à Strathroy, un Canadien de 24 ans a été tué après avoir déclenché un engin explosif à l'arrière d'un taxi cerné par les forces de sécurité.
C'est une vidéo du jeune homme, prêtant allégeance à Daech et avertissant d'une attaque meurtrière, qui a permis aux policiers d'intervenir avant le passage à l'acte du jihadiste.
Déjà à l'automne 2014, deux jeunes radicalisés avaient perpétré des attaques au Québec et dans la capitale fédérale Ottawa dans lesquelles deux militaires avaient été tués.
Plus d'une centaine de Canadiens ont rejoint les rangs des combattants de "l'EI" en Syrie et en Irak ces dernières années et beaucoup ont été bloqués aux frontières avant de s'envoler pour la Turquie.
Le ministre Ralph Goodale était lundi à Montréal pour visiter le Centre de prévention de la radicalisation que la municipalité a mis en place après le départ pour la Turquie de sept adolescents en janvier 2015 et l'arrestation à l'aéroport de dix autres âgés de 15 à 18 ans quelques semaines plus tard. Un centre similaire existe également à Calgary, en Alberta (ouest).
Avec ces précédents et les attaques en France, en Belgique ou en Allemagne, "aucun endroit n'est à l'abri de la menace terroriste", a estimé Ralph Goodale.