Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est «très inquiet» de la présence de troupes nord-coréennes en Russie et de leur possible déploiement sur le front face à l’Ukraine, a indiqué dimanche son porte-parole dans un communiqué. «Cela représenterait une escalade très dangereuse du conflit» entre Kiev et Moscou, ajoute le communiqué de Stéphane Dujarric.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a déclaré le jeudi 31 octobre que sur les 10.000 soldats nord-coréens qui, selon Washington, sont entrés en Russie, jusqu’à 8.000 «ont été déployés dans la région de Koursk», en Russie, à la frontière avec l’Ukraine. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé ni infirmé l’arrivée de ces troupes.
La Corée du Nord a récemment renforcé ses liens militaires avec Moscou, le président russe, Vladimir Poutine, ayant effectué en juin une rare visite à Pyongyang, où il a signé un accord de défense mutuelle avec son homologue nord-coréen, Kim Jong Un.
La Corée du Nord sera au côté de la Russie jusqu’à sa «victoire» en Ukraine, a prévenu vendredi à Moscou la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui. Son homologue russe Sergueï Lavrov a lui salué les «contacts très étroits (...) établis entre les militaires et les services de sécurité» des deux pays et exprimé la «gratitude» de Moscou «pour la position de principe» nord-coréenne.