Le morceau le plus grand, de forme triangulaire, rouge et blanc d’un côté et métallisé de l’autre, a été découvert fin août par un hôtelier sud-africain près de Morrumbene (sud).
"C’est la première fois que nous récupérons une pièce qui porte des couleurs, et aussi à l’intérieur une étiquette, ce qui devrait faciliter l’identification de l’avion auquel elle appartient", a expliqué Joao de Abreu, directeur de l’autorité mozambicaine d’aviation civile, lors d'une conférence de presse. "Cette pièce (...) peut être un aileron, un volet ou un élevon", a-t-il précisé.
Les deux autres morceaux, plus petits, ont été retrouvés par le fils d’un diplomate européen plus au sud, près de la ville touristique de Xai-Xai, et apportés aux autorités "le mois dernier", a-t-il ajouté. Ces pièces vont être envoyées en Malaisie pour être analysées.
Le Boeing 777 de la compagnie aérienne malaisienne s'était volatilisé le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, et se serait abîmé dans l'Océan indien. Cette disparition est l'un des plus grands mystères de l'histoire de l'aviation civile.
Jusqu'à présent, le seul élément accréditant l'hypothèse d'un crash du Boeing 777 est un fragment d'aile retrouvé en juillet sur l'île française de La Réunion, dans l'Océanindien, qui appartient bien à l'avion disparu, selon les autorités malaisiennes et la justice française.
Les autorités australiennes, qui dirigent les recherches de l'avion disparu, ont recensé pour leur part cinq morceaux, trouvés au Mozambique, en Afrique du Sud et à l'Ile Maurice, très probablement issus du MH370.
L'Australie, la Malaisie et la Chine, dont la plupart des passagers étaient originaires, ont convenu de suspendre les recherches après la fin de celles actuellement menées dans une zone de 120.000 kilomètres carrés dans l'Océan indien, à moins que n'apparaisse une "information nouvelle et crédible".
Les spéculations autour de la disparition de l'avion restent principalement concentrées autour d'une défaillance mécanique ou structurelle, une prise d'otages ou un acte terroriste. Mais rien,jusqu'ici, n'est venu étayer l'un ou l'autre de ces scénarios.