Le texte a été soutenu par 382 députés de la Douma, la chambre basse du Parlement, tandis que 44 se sont abstenus et personne n'a voté contre. La troisième et dernière lecture aura lieu mercredi, le texte devant être soumis le jour même pour approbation au Conseil de la Fédération, la chambre haute.
Vladimir Poutine a annoncé mardi que la Cour constitutionnelle devra trancher s'il pourra ou non se représenter à un nouveau mandat présidentiel après l'adoption de sa vaste réforme de la Constitution.
S'exprimant devant le Parlement, Poutine a jugé "possible" de "réinitialiser" le compteur limitant à deux les mandats présidentiels après l'adoption de la révision constitutionnelle, ce qui lui permettrait de se représenter après la fin de son mandat actuel en 2024.
"En principe, cette option serait possible, mais à une condition: si la Cour constitutionnelle russe conclut officiellement qu'un tel amendement n'est pas contraire à la loi fondamentale", a-t-il ajouté. Et "seulement si les citoyens soutiennent un tel amendement lors du vote national du 22 avril".
Poutine a également affirmé qu'un "pouvoir présidentiel fort est absolument nécessaire à la Russie" et que "la situation économique et sécuritaire actuelle le rappelle encore une fois".
Tout en reconnaissant que "les Russes doivent avoir dans n'importe quelle élection une alternative", il a estimé que "la stabilité est peut-être plus importante et doit être prioritaire".
Annoncée par surprise par Poutine en janvier, cette première révision de la Constitution depuis son adoption en 1993 est largement considérée comme une manière de préparer l'après-2024, date où son dernier mandat présidentiel s'achèvera.