"Al Qahtani était l'émir d'Al-Qaïda pour l'est de l'Afghanistan et l'un des principaux planificateurs du groupe pour des attaques contre les Etats-Unis", a précisé Peter Cook, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.
Selon une source américaine, Qahtani, un ressortissant qatari qui serait né en Arabie saoudite entre 1979 et 1981, était actif en Afghanistan depuis au moins 2009.
Des responsables américains avaient indiqué le 27 octobre que Farouq al-Qahtani et son adjoint Bilal al-Utabi, considérés respectivement comme les "numéro 1 et numéro 2 ou 3" d'Al-Qaïda en Afghanistan, avaient été ciblés par des frappes de drones le 23 octobre, mais ils n'avaient pas pu confirmer le succès de ces bombardements.
Vendredi, le Pentagone a confirmé le décès d'al-Qahtani, mais a ajouté qu'il était toujours en train d'enquêter pour savoir si al-Utabi avait aussi été tué.
"Le succès de cette frappe est un autre exemple des opérations américaines destinées à dégrader les réseaux terroristes internationaux et à cibler des leaders terroristes qui cherchent à attaquer le territoire américain, nos intérêts et nos alliés à l'étranger", a encore indiqué M. Cook.
Cette opération était pour le Pentagone "l'opération la plus importante contre Al-Qaïda depuis plusieurs années", avait souligné le 27 octobre Peter Cook.
Les Etats-Unis traquaient Qahtani, un proche d'Oussama ben Laden, depuis des années: il était connu pour avoir recruté de nombreux jeunes dans la région au profit d'Al-Qaïda, aujourd'hui sur le déclin. Il aurait aussi organisé le financement et la préparation d'attaques contre les forces de la coalition en Afghanistan, ainsi qu'en Asie du Sud-est et en Occident.
Il était considéré comme celui qui sollicitait et distribuait les fonds récoltés auprès des soutiens d'Al-Qaïda dans les pays du Golfe pour financer les opérations extérieures du groupe et celles des talibans en Afghanistan, selon une autre source américaine.
Qahtani avait été localisé en 2012 mais la mission pour l'éliminer avait été suspendue à la dernière minute en raison du risque de victimes civiles.
Cette fois, Qahtani et Utabi se trouvaient dans le village de Hilgal, dans deux bâtiments différents distants de quelques centaines de mètres, lorsque plusieurs missiles tirés depuis un drone les ont visés quasi simultanément.