Ce spécialiste de la littérature française, né en Palestine mandataire en 1937, était l'un des plus grands romanciers israéliens depuis la publication de son premier roman en 1964 ("Après les fêtes", non traduit en français).
Traducteur en hébreu de Balzac, Stendhal, Sartre et d'autres auteurs français, il avait fait connaitre le commissaire Maigret aux Israéliens, ayant traduit plusieurs romans policiers de Georges Simenon.
Ancien étudiant de la Sorbonne à Paris, il a vu huit de ses romans traduits en français.
"Israël c'est la maison et la France, c'est le monde", avait-il déclaré, selon le quotidien de gauche Haaretz.
Militant pour la solution à deux Etats --un Etat israélien aux côtés d'un Etat palestinien--, il était ami du romancier Amos Oz disparu en 2018, également engagé pour la paix entre Palestiniens et Israéliens.
Kenaz avait travaillé pendant 30 ans pour Haaretz, dont il avait dirigé le supplément culturel hebdomadaire.
"Il était l'un des grands noms de la littérature hébraïque", a écrit Haaretz, après l'annonce de son décès.
Donnant peu d'interviews, il avait affirmé en 2013 au journal Yediot Aharonot, lors de la parution de son dernier roman: "je suis curieux de voir ce qui se passe chez les autres mais je préfère vivre en marge", avait-il déclaré.
Le président Reuven Rivlin a rendu hommage à M. Kenaz sur Twitter, évoquant "une grande perte pour la culture israélienne".
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Face à une résurgence de l'épidémie, Israël est reconfiné depuis le 18 septembre. Le pays a enregistré officiellement 292.230 cas, dont 1.993 décès.