On connaît désormais l'identité du troisième kamikaze de l’attentat du Bataclan. Il s’agit de Foued Mohamed Aggad, un Français de 23 ans, parti en Syrie fin 2013 avec son frère et un groupe d’amis. Il a été identifié grâce à son ADN, qui a été comparé à celui de ses proches. Mais c’est grâce à un autre indice que les enquêteurs ont pu élucider le mystère sur son identité.
Il y a quelques jours, la mère de Foued Mohamed Aggad a reçu un SMS en provenance de Syrie lui annonçant la mort de son fils. Selon l’avocate de la famille du kamikaze, Me Françoise Cotta, «ce SMS lui indiquait que son fils était mort en martyr: «Il est mort le 13 novembre avec ses frères».
«Sur le moment, elle a été terrifiée à l'idée de penser qu'il pouvait éventuellement être un des kamikazes du Bataclan», a déclaré l’avocate à iTélé. Et d’ajouter: «C'est elle qui m'a contactée et m'a demandé d'informer le juge d'instruction et c'est elle qui a souhaité que des tests ADN soient réalisés».
Et ce n’est pas tout. Foued Mohamed Aggad, qui avait gardé le contact avec sa famille, a fait part à sa mère et à son frère d’un projet d’attentat en Irak, pas en France. "Il leur a toujours dit jusqu'aux derniers échanges il y a quelques mois qu'il ne reviendrait pas en France et qu'il repartirait en Irak. Son projet d'être kamikaze, c'était pour l'Irak", a déclaré Me Cotta.