Les femmes du «Camp de la paix» ont ainsi décidé de descendre dans la rue, ressuscitant ainsi un mouvement mutique depuis plusieurs années, pour dire leur colère de voir la paix irrémédiablement mise en marge de tout débat politique et, notamment, des législatives du 17 mars.Et, ce mercredi 4 mars, elles étaient quelque 7000 femmes à se réunir devant le Parlement israélien, à Jérusalem, pour répondre au silence d’une classe politique qui fait fi de tout accord ou projet d’accord de paix. Un accord qu’ont fortement revendiqué les femmes dans cette manifestation où elles ont reproché à Benjamin Netanyahu de n’avoir à aucun moment ne serait-ce qu’évoquer cette question, vitale pour la région et la cohésion sociale, dans sa campagne pour un 4ème mandat.
«Je ne veux plus de cette guerre qui implique la jeunesse, avec d'un côté ces soldats de 18 ou 20 ans et de l'autre des enfants palestiniens », s'indigne Amal Rihan, professeur d'arabe à Jaffa, citée par Le Figaro. Une guerre qui, depuis 70 ans, cumule les victimes parmi les civiles. Le mouvement des femmes du «Camp de la paix» a d’ailleurs vu le jour durant la guerre de juillet 2014 qui a dévasté Gaza. «Nous sommes la seule organisation de base non partisane à faire un travail de terrain indépendamment de tout parti politique, pour redonner espoir dans la paix et briser la thèse selon laquelle il n'y a personne avec qui parler», déclare d’ailleurs un des membres, Michal Shamir, cité de même par le quotidien français.