"C'est une grande responsabilité pour un petit Etat insulaire", a déclaré à la presse Frank Bainimarama, le Premier ministre fidjien, au dernier jour de la COP22 à Marrakech.
En tant que "petit Etat insulaire du Pacifique, nous avons besoin de montrer au monde les problèmes que nous traversons", a poursuivi le responsable fidjien, en faisant le lien entre "changement climatique et développement".
Bonn est le siège de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), sous l'égide de laquelle se déroulent les négociations internationales entre plus de 190 pays.
A ses côtés, Salaheddine Mezouar, le président de la COP22, a souligné que c'était "la première fois qu'un petit Etat insulaire, un Etat du Pacifique organise une COP".
Fidji "trouvera auprès du Maroc toute l'assistance et le soutien nécessaires pour faire en sorte que la COP23 soit à la hauteur de toutes les attentes" et puisse "poursuive la dynamique de Marrakech pour orienter les COP vers l'action et la mise en oeuvre concrète de l'Accord de Paris".
Les petits Etats insulaires sont particulièrement exposés aux conséquences du changement climatique comme la hausse du niveau des océans et l'accentuation de certains phénomènes météorologiques extrêmes.
La COP22, qui a tenté de progresser dans l'application de l'Accord de Paris scellé il y a moins d'un an, doit clore ses travaux vendredi.
L'aide financière aux pays en développement pour s'orienter vers un modèle sans énergies fossiles, en particulier sans charbon, et pour se protéger des impacts du réchauffement (sécheresses, inondations, hausse du niveau des océans, etc.) était encore au coeur des discussions, ce vendredi.
Dans l'Accord de Paris, la communauté internationale s'est fixée comme objectif de contenir la hausse du thermomètre mondial "bien en dessous 2°C" et de revoir à la hausse les engagements des pays, actuellement insuffisants pour respecter cette limite préconisée par les scientifiques.