Les victimes, en situation de grande pauvreté, étaient approchées "très jeunes", la police ne précise pas à quel âge, au Nigeria et gagnaient l'Europe par des routes de migration illégale, en passant par le Niger, la Libye et l'Italie, selon le communiqué de la police.
Des passeurs à la solde du réseau leur faisaient traverser la Méditerranée dans des embarcations mal équipées au péril de leur vie, deux d'entre elles ayant été secourues après le naufrage de leur bateau dont d'autres passagers se sont noyés.
Une fois ces jeunes femmes arrivées en Italie, le réseau, dirigé par trois Nigérianes, organisait leur voyage en Espagne par avion en leur fournissant des papiers d'identité appartenant à d'autres Nigérianes résidant légalement dans ce pays. Elles devaient ensuite faire une demande d'asile pour éviter d'être expulsées.
Le réseau leur signifiait alors une dette de quelque 40.000 euros pour le voyage et les forçait à se prostituer pour la rembourser. Il les soumettait à des rituels vaudou qui les menaçaient de "terribles conséquences pour elles et leur famille" si elles désobéissaient.
Les jeunes femmes devaient se prostituer dans des conditions inhumaines dans les rues de Bilbao (nord) et de la station balnéaire de Benidorm (est), pendant quatorze heures par jour, peu importe la météo ou leur état de santé.
"L'exploitation sexuelle des jeunes rapportait d'importants bénéfices à l'organisation", qui blanchissait de l'argent et "le réinvestissait en finançant de nouveaux épisodes de traite d'êtres humains", indique le communiqué de la police.
Sept victimes ont été secourues par la police, qui n'était pas en mesure de préciser ce qu'il était advenu d'elles, et neuf membres du réseau ont été arrêtés.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations, au 28 décembre, plus de 360.000 migrants étaient arrivés en Europe par la mer en 2016 et plus de 4.900 sont morts pendant la traversée.