Selon ce rapport, 60% des 92% d'URL aux contenus pédopornographiques confirmés sont hébergés en Europe au sens large, y compris en Russie et en Turquie, une hausse de 19 points par rapport à 2015. L'Amérique du Nord est passée à la deuxième place, avec 37% de ces contenus hébergés contre 57% en 2015.
A eux seuls, les Pays-Bas représentent 37% du total avec 20.972 sites, suivis des Etats-Unis (22%, 12.492 sites), du Canada (17%, 8.803 sites), de la France (11%, 6.099 sites) et la Russie (7%, 4.176 sites).
"La situation s'est inversée", explique la directrice générale de l'IWF Susie Hargreaves, citée dans le rapport. "L'Europe est devenue le plus grand hébergeur d'images pédopornographiques devant l'Amérique du Nord", ajoute-t-elle, y voyant un signe du "bon travail" fait par les groupes high-tech américains contre cette criminalité.
94% des sites utilisent des services gratuits ne nécessitant pas de paiement ni pour les créer ni pour y télécharger des images, selon l'IWF.
Les hébergeurs de ces images utilisent en outre de plus des "techniques de masquage", rendant plus difficile de trouver et d'enquêter sur ces images, poursuit l'IWF qui traque ces images sur la toile pour les retirer et a appelé les entreprises qui ne collaborant pas ou peu avec elle à le faire davantage.