Considéré comme un des piliers de l'ancienne tutelle syrienne au Liban, politicien et homme d'affaires, grec-orthodoxe, il a plusieurs fois été ministre tout au long des années 1990, au sortir de la guerre civile (1975-1990).
"Le député Michel Murr est décédé dimanche à l'âge de 89 ans à la suite de sa contamination au coronavirus", a annoncé l'ANI.
Ex-ministre de la Défense puis de l'Intérieur, il a notamment fait partie des gouvernements dirigés par Rafic Hariri, dont il a été le vice-Premier ministre.
Né en 1932 dans un petit village de la montagne du Metn, il a plusieurs fois été élu député pour cette région majoritairement chrétienne, située au nord-est de Beyrouth. Il lui est aussi arrivé de s'allier à la coalition parlementaire du général Michel Aoun, aujourd'hui président du Liban.
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Michel Murr a échappé en 1991 à un attentat pour lequel le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, autre baron de la politique libanaise, avait reçu une de ses nombreuses condamnations à la perpétuité.
A la fin de l'année 1999, Michel Murr devait diriger la délégation libanaise qui allait négocier avec le voisin israélien, à la veille du retrait de l'Etat hébreu du sud du Liban en 2000.
Son fils Elias, gendre de l'ancien président pro-syrien Emile Lahoud, a par la suite pris le flambeau, devenant ministre de l'Intérieur puis ministre de la Défense.