Libye: Khalifa Haftar lance une opération de lobbying sur Paris

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L'homme fort de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar aux ambitions présidentielles affichées, s'apprête à lancer une grande opération de séduction et de lobbying sur Paris et sa diplomatie.

Le 01/10/2016 à 19h43

Première étape de cette opération: une rencontre avec la presse française ce lundi 3 octobre du ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de Al Bida (Est), Mohamed Al Daieri.

L'objectif assumé de cette rencontre: tenter de redorer le blason et la réputation de Khalifa Haftar et des démarches du gouvernement de Tobrouk non reconnu par la communauté internationale et dont les forces viennent de contrôler des champs pétroliers.

L'homme qui est à la manœuvre de l'opération de lustrage de la réputation de Khalifa Haftar n'est autre que le journaliste et universitaire libyen installé en France Kamel Almarache. D'ailleurs, devant le déficit d'image de Khalifa Haftar, son entourage avait pris contact avec de nombreuses rédactions pour leur proposer d'utiliser leurs services de communication.

Ces efforts interviennent à la veille de la tenue d'une conférence internationale sur la Libye. Comme cela a été annoncé par le porte-parole du gouvernement, Stephane Le Foll, au lendemain d'une rencontre entre le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et le président François Hollande à Paris : "Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il réunirait un certain nombre de pays la semaine prochaine - l'Egypte, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie - pour voir comment on fait avancer l'unité nécessaire en Libye, qui reste l'objectif majeur de la diplomatie française".

Dans toutes ses sorties médiatiques, Khalifa Haftar ne cache pas ses ambitions. Il a précisé récemment le profil de la personnalité dont la Libye a besoin. Un leader selon lui "qui possède une expérience militaire d'un très haut niveau". Son portrait craché en somme en comparaison avec le très peu militaire Fayez Àl Sarraj adoubé par la communauté internationale. Khalifa Haftar ne cache pas son admiration pour le président égyptien Abdelfatah Sissi dont il rêve de rejouer l'exploit en Libye.

Par Yassine Moatassim
Le 01/10/2016 à 19h43